08/10/2013 : du sel


Aujourd'hui, je voulais faire quelques essais de compositage, avec un sujet d'observation facile : du sel.

J'ai remarqué que les photos en clichés simples que j'ai prises précédemment sont un peu bruitées. En astrophoto, on peut diminuer ce bruit en compositant plusieurs images, c'est-à-dire en empilant plusieurs prises de vues les unes sur les autres. La superposition de ces images brutes permet, en augmentant le rapport signal/bruit, d'obtenir une image compositée de meilleure qualité que chaque image brute la composant.
En astrophotographie, les brutes sont beaucoup plus bruitées (manque de lumière, temps de pose plus longs), par conséquent, il ne me semble pas nécessaire ici de compositer plusieurs dizaines d'images. On verra bien en faisant quelques essais.

C'est parti. Il me faut du sel, une lame. Je la saupoudre. Et hop, c'est prêt !




Je glisse la lame sous la loupe binoculaire. Au zoom 0,7X en lumière transmise, les cristaux de chlorure de sodium ressemblent à des petits morceaux de glace pilée.
Je prends 4 clichés et un flat pour chaque grossissement. Je m'occuperai du traitement plus tard.




Au zoom 2X, les cristaux de sel ressemblent maintenant à de gros glaçons.




Dès qu'on passe en lumière incidente, les glaçons se transforment en pierres métallisées.




Grossissement maximal (zoom 4,5X). C'est un régal de se promener sur la lame et de découvrir cet éboulis de cristaux aux formes variées.




Petit retour en lumière transmise... c'est drôle comme l'image se métamorphose.




Je passe au microscope. Il se trouve que le grossissement maximal de la loupe est sensiblement le même que le grossissement le plus faible du microscope. Sauf que dans ce dernier cas, l'image est plus précise et plus contrastée. On sent bien que la loupe arrive à ses limites tandis que le microscope reste à l'aise.

Ci-dessous une photo à l'objectif 4X :




Et au 10X :




Concernant le traitement, le compositage a été fait avec Photoshop. Je sais que c'est loin d'être l'application idéale pour ça, mais on y arrive. J'ai superposé 4 clichés sur des calques respectifs. J'ai essayé plusieurs modes de fusion et c'est finalement le mode de fusion "normal" qui sera le plus adapté, avec un niveau d'opacité variable suivant le calque, pour que chaque calque soit visible dans les mêmes proportions sur l'image finale.
Mais au moment où j'écris ces lignes je me rends compte que j'ai fait une erreur dans le choix des pourcentages d'opacité utilisés et que la visibilité des calques n'est pas homogène sur mes essais. En effet, avec 4 brutes, je pensais que chaque calque devrait être visible à 25% sur l'image finale. J'ai donc réglé l'opacité à 100% sur le calque inférieur, à 75% sur le 2ème calque, à 50% sur le 3ème et à 25% sur le calque le plus haut. Et je n'ai pas vu d'erreur sur le moment car la réduction du bruit était déjà très significative, notamment sur le fond de la lame.
Mais, je viens de faire un petit test dans photoshop, en superposant des calques blancs contenant un disque noir, à une position différente sur chaque calque. Pour obtenir sur l'image finale des disques gris de la même intensité, le pourcentage d'opacité ne dépend pas du nombre total de calques, mais uniquement de son rang dans le composite. Ainsi, le premier calque (inférieur) doit être réglé à 100%. Le 2ème à 50%, le 3ème à 33%, le 4ème à 25%... et ainsi de suite, soit pour un calque en position N un réglage d'opacité à 1/N, et ce, quel que soit le nombre total de calques.

Ce n'est pas grave, je corrigerai cette erreur pour la prochaine fois. De toutes manières, j'ai remarqué une autre erreur dans ces essais : lorsque j'enleve le signal du flat, ça ajoute du bruit à l'image compositée. Ce qui veut dire que j'aurais aussi dû faire un composite pour le flat !
Donc les prochaines observations amèneront leur lot d'améliorations...


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